Accueil > Doléances > ¤ Non aux projets de décrets r...
¤ Non aux projets de décrets réformant l’Aide Médicale d’État.
Sous la présidence d’Emmanuel Macron, l’AME a déjà été rabotée en 2019. Les
nouvelles mesures comportent entre autre :
– la prise en compte des ressources du conjoint pour décider de
l’éligibilité d’un étranger ce qui pourrait priver d’AME entre 40 000 et
60 000 personnes, des femmes surtout.
– l’élargissement de la liste des prestations soumises à un délai de
carence de neuf mois (en y incluant par exemple la rééducation déambulative
des personnes âgées, les prothèses dentaires, l’appareillage auditif et optique,
l’orthophonie, l’orthoptie...).
Et pourtant, nombre de migrant.es ne bénéficient de toutes façons pas de ces
soins car ils et elles n’ont souvent pas de mutuelle et que le reste à charge est
trop élevé.
¤ Non aux exigences accrues concernant le niveau de langue
nécessaire à l’obtention d’un titre de séjour,
alors que dans le même temps, le ministère de l’Intérieur a décidé de réduire
drastiquement les budgets consacrés à la formation linguistique des
immigré·es primo-arrivant·es ! Pour ce faire, la majorité de l’enseignement se
déroulera désormais sur une plateforme en ligne, sans accompagnement
humain. Ces politiques, d’apparence contradictoire, ne peuvent avoir qu’un
effet : exclure par la langue celles et ceux qu’on prétend « intégrer ».
¤ Pour une simplification du parcours administratif kafkaïen et
incohérent permettant, si on parvient au bout, d’obtenir peut-être un
titre de séjour
Actuellement, pour constituer le dossier, il faut apporter les preuves d’une
activité salariée d’au moins 12 mois et toujours actuelle alors que les sans
papier n’ont pas l’autorisation de travailler !!! Les démarches sont encore
compliquées par la dématérialisation, l’impossibilité de prendre un rendez-vous
ou un accès bloqué au dossier on ne sait pourquoi, sans pouvoir communiquer
en direct avec un interlocuteur.
¤ Non aux Obligations de Quitter de Territoire Français.
Ce sont des procédures violentes, irrespectueuses des droits humains qui
déchirent des familles alors que les migrants qui en sont victimes n’ont commis
aucun délit. Leur seule « faute » est de ne pas avoir de titre de séjour.
¤ Non au discours et à la rhétorique qui stigmatisent les exilés.
Emploi du mot délinquant alors que leur seul délit est de ne pas avoir de
papier ; retrait de la balnéothérapie du giron de l’AME laissant supposer que les
exilés y ont actuellement recours... Ces discours entretiennent la peur et le
rejet parmi les citoyens mal informés.





